My first steps
09 Sep 2011
J'arrive fatigué à Toronto, 18h après avoir fermé la porte de mon appartement à Lyon.
Je m'aperçois alors que l'aéroport où mon avion vient d'atterrir n'est pas du tout celui auquel j'avais pensé. Vive la préparation de dernière minute je me prépare à devoir me bouger les doigts du cul pour pouvoir trouver un moyen d'atteindre Hamilton.
Des heures de queues interminables pour passer par la douane, l'immigration, les contrôles de passeport.
L'immigration est le stage le plus catastrophique de cette arrivée ralentie au Canada. Nous sommes une 50aine d'étudiants dans la pièce, attendant sans ordre précis que 2-3 fonctionnaires nous donnent un par un nos permis d'étude. Pas de système de file ou de ticket, je prends mon courage à deux main et je passe devant tout le monde.
Je fini enfin par sortir de l'aéroport. Les choses commencent à se gâter, comment faire pour aller à Hamilton?
Après avoir demander à une dizaine de personne je décide de prendre le bus direction l'autre aéroport. Je rencontre en chemin un américain qui me demande du change pour payer son ticket de bus, je me rend compte que je n'ai rien payé. On décide de faire un bout de chemin ensemble en fraudant le bus et le métro. Ce n'est pas la chose la plus intelligente à faire lorsque l'on vient d'arriver en territoire inconnu.
Le métro me laisse perplexe aux premiers abords, puis je fini par comprendre qu'on choisit son quai en fonction des directions cardinales nord/sud est/ouest et non pas en fonction du terminus de la ligne. Astucieux, pourvu qu'on tienne la carte dans le bon sens.
Je fini par trouver un bus qui va à Hamilton, 9$, on aura pas fait moins chère comme trajet.
5h après être arrivé à Toronto j'arrive enfin au YMCA, l'hotel/résidence que j'avais trouvé au dernier moment sur internet. Épuisé. L'endroit est glauque, que des hommes (je trouve ça malsain). La fille du comptoir (la seule fille) m'accueille par un chaleureux "Hey! You're the french guy!", je lui réponds "Yes! I'm the one". Ils finissent par me donner la clef de la chambre, je monte un à un les étages de cette résidence dégueulasse et malodorante, je croise quelque personnes bizarres, des jeunes ou des vieux.
Je suis maintenant dans cette minuscule chambre d'hôtel comprenant juste un lit et un bureau. Pas d'internet. J'ai du revisser les 2 néons pour qu'ils marchent. Les toilettes sont communes et je me demande comment je vais faire pour prendre ma douche demain matin. Je me rends compte que j'ai oublié mon short, je n'ai même pas de tongs, il fait chaud...
Je n'arrive pas à m'endormir. La première journée a été rude et je ne trouve aucun confort dans cet endroit rempli de personnes peu fréquentables dont leurs vies leurs a joués quelque tours. 113$ la semaine, ça valait quand même le coup.
Demain va être un jour dur: trouver un portable, trouver un bar avec internet, appeler pour visiter des maisons d'étudiants et surtout aller visiter ces maisons à l'autre bout de la ville dans le quartier universitaire.